วันอังคารที่ 7 ตุลาคม พ.ศ. 2551

Liberté, Égalité, Fraternité


Liberté, Égalité, Fraternité est la devise de la République française.


Histoire

La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » est issue de la Révolution française : elle apparaît dans le débat public avant la proclamation de la Première République, dès 1790. Le premier à en faire usage dans un cadre officiel est Maximilien de Robespierre, dans son Discours sur l'organisation des gardes nationales, le 5 décembre 1790 à l'Assemblée Nationale[1]. On la retrouve également dans la bouche de Camille Desmoulins, de l'anglais lord Stanhope et de Momoro[2]. Ce dernier la reprend au Club des Cordeliers le 29 mai 1791[3]. De même, elle est mise en avant lors la « fête de la liberté » donnée en l'honneur des Suisses de Châteauvieux le 15 avril 1792[4], et Jean-Nicolas Pache (maire de la commune de Paris), fait peindre sur les murs, le 21 juin 1793, la formule : « Liberté, Égalité, Fraternité, ou la mort ». La devise est progressivement abandonnée avec la fin de la Révolution, le serment de haine aux monarchistes et aux « anarchistes » étant notamment préconisé par le Directoire de l'an V à l'an VII, en lieu et place du serment de fraternité[5].
La devise ressurgit avec la révolution de 1830. Elle est ensuite régulièrement revendiquée par différents révolutionnaires, en particulier le socialiste Pierre Leroux, qui participera largement à sa reconnaissance comme principe de la République, mais aussi Alexandre Ledru-Rollin, Lamennais ou Philippe Buchez ; elle est également agréée par les participants au premier banquet communiste de Belleville, autour de Théodore Dézamy et de Jean-Jacques Pillot, en 1840, à condition que la fraternité contribue à étayer l'instauration de la « communauté »[6]. Avec la révolution de 1848, la IIe République l’adopte comme devise officielle le 27 février 1848, grâce à Louis Blanc. Sous la IIIe République, la devise est adoptée comme symbole officiel de la République[7].
Entre-temps, elle sera mise à mal avec les principes mêmes de la République : elle sera supprimée sous l'Empire et la Restauration, puis sous le Second Empire, et enfin sous le régime de Vichy (elle est remplacée par la devise Travail, Famille, Patrie). Au sein de la France libre, la devise est évitée pendant près d'un an comme « politique », pour des motifs d'opportunité[8], avant d'être revendiquée, à partir de l'automne 1941[9].


Signification des éléments de la devise

Liberté

La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 définit ainsi la liberté: « La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. ». « Vivre libre ou mourir » fut une grande devise républicaine.

Égalité

Deuxième terme de la devise de la République, le mot égalité signifie que la loi est la même pour tous, que les distinctions de naissance ou de condition sont abolies et que chacun est tenu à mesure de ses moyens de contribuer aux dépenses de l'État. La déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 déclare que : « Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi. » Selon la déclaration des droits de l'homme de 1795 : « L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs. ».


Fraternité

Troisième élément de la devise de la République, la fraternité est ainsi définie dans la Déclaration des droits et devoirs du citoyen figurant en tête de la Constitution de l'an III (1795) : « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir ».
Pendant la Révolution française, « la fraternité avait pleine vocation à embrasser tous ceux qui, français ou étrangers, luttaient pour l’avènement ou le maintien de la liberté et de l’égalité »[10].
Selon Paul Thibaud, philosophe et ancien directeur de la revue Esprit[11], « Autant la liberté et l'égalité peuvent être perçues comme des droits, autant la fraternité est une obligation de chacun vis-à-vis d'autrui. C'est donc un mot d'ordre moral. »

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